La Lab School Paris accueille souvent des chercheurs afin qu'ils puissent mettre en pratique leur travail auprès des enfants. Chaque étude est basée sur le volontariat des enfants et des parents, et se passe au sein de l'école. Découvrez les différents études réalisées à la Lab School cette année !
Capacité d'abstraction chez les CP
Dans le cadre de leur travail de thèse mené sous la direction de Stanislas Dehaene, Marie Lubineau et Lorenzo Ciccione mènent un projet axé sur l'évaluation des capacités des enfants à reconnaître des motifs et des patterns visuels, tels que des boucles ou des spirales. L'objectif principal de cette étude est d'explorer leur intuition et leur capacité d'abstraction, ainsi que d'établir d'éventuelles corrélations avec leurs compétences mathématiques, comme le suggèrent certaines études antérieures.
Au cours de ce projet, ils présentent aux enfants une série de tâches visuelles stimulantes, mettant en évidence divers motifs et patterns. Les enfants sont encouragés à identifier et à décrire ces motifs de manière créative, faisant appel à leur intuition et à leur sens de l'observation. Ils analysent également leur capacité à généraliser ces motifs et à les appliquer à de nouveaux contextes.
Les résultats préliminaires de ce projet sont prometteurs et suggèrent une corrélation significative entre l'intuition visuelle, l'abstraction et les aptitudes mathématiques chez les enfants.
Ce projet ouvre de nouvelles perspectives passionnantes pour l'éducation et le développement des enfants. En comprenant mieux les mécanismes sous-jacents de leur pensée intuitive et de leur capacité à reconnaître les patterns, nous pouvons concevoir des approches pédagogiques plus adaptées, favorisant ainsi l'apprentissage des mathématiques et d'autres matières connexes.
Dimensions affectives et sociales dans les interactions parlées
L’équipe de linguistes « Dimensions affectives et sociales dans les interactions parlées » du laboratoire du CNRS LISN a réalisé une étude au sein de la Lab School en collaboration avec TRALALERE et DATA-BINGO. Des ateliers ont été organisés, qui avaient pour objectif d’étudier la lecture à haute voix en anglais et de collecter des voix d’enfants, principalement francophones, lisant un texte en anglais. Les données recueillies sur la voix et l’attention permettront d’adapter des outils d’entraînement à la lecture avec le robot WINKY pour aider les enfants à apprendre l’anglais.
Comme toujours, la participation des enfants était basée sur le volontariat. Chaque enfant a eu la possibilité pour interagir avec le petit robot durant 10 à 15 minutes. Ils prononçaient des phrases en anglais et donnaient leur avis sur les expressions et mimiques du robot. Cette interaction permettait également de faire découvrir les possibilités des assistants robotiques aux enfants. Une fois qu’ils auront été analysés par les chercheurs, les résultats de l’étude seront partagés avec les élèves et les familles.
Fractions et difficultés d'apprentissage
En mathématiques, les fractions et les nombre décimaux font partie des grandes nouveautés de fin d’école primaire. Les élèves doivent apprendre à distinguer ces nombres qui ont leurs propres spécificités par rapport aux entiers. À l’inverse, il leur faut aussi apprendre qu’entiers, fractions et décimaux, traduisent tous trois une notion de grandeur, appelée magnitude, et qu’il est possible de les placer sur une ligne numérique. Notre objectif est de mieux comprendre comment les élèves appréhendent ces nombres et leur relation à la ligne numérique. Pour cela, nous allons demander à vos enfants de participer un par un à une tâche sur ordinateur d’une dizaine de minutes. Ils placeront des entiers, des décimaux et des fractions sur une règle graduée. En regardant les positions où les élèves ont tendance à placer leurs réponses, nous nous ferons une image plus nette de la façon dont ils abordent ces nombres. Ces observations seront complétées par un court questionnaire qui couvre plusieurs concepts généraux liés aux fractions et aux décimaux. Les données seront collectées anonymement et seuls les résultats de l’ensemble du groupe seront publiés. Le tableau ainsi dressé permettra à terme de fournir aux professeurs des outils et des approches plus efficaces pour guider leurs élèves vers une meilleure compréhension des nombres rationnels.
Les différences individuelles dans la perception visuelle chez l’enfant
Cette équipe de recherche étudie les divergences entre les manières dont chacun de nous perçoit le monde. Vous avez peut-être vu des images et des animations sur Internet qui illustrent ces différences.
Pourquoi s’intéresser à ces différences ? Dans leurs études antérieures, ils ont montré que des images ambiguës, similaires à celles présentées ci-dessus mais plus simples, peuvent être utilisées pour déduire des informations sur les états du cerveau des individus.
Il s’avère que le choix initial de votre cerveau quant à la forme perçue n’est pas aléatoire, mais chez une grande majorité de personnes dépend de paramètres internes que nous appelons « biais perceptifs individuels ». Ce qui est intéressant avec ces biais, c’est qu’ils sont assez stables au sein de chaque indivu (ils changent peu sur de longues périodes, comme une année), mais ils peuvent être très différents d’une personne à l’autre. C’est pourquoi deux personnes regardant les mêmes points mobiles ci-dessus peuvent percevoir deux orientations très différentes. Mais d’où viennent ces biais ? Puisque chez la plupart des gens les biais ne changent que peu, est-ce que chacun naît avec son propre biais ? Ou bien les biais sont-ils acquis par l’expérience sensorielle
d’une façon que nous ne comprenons pas encore ? Pour trancher entre ces deux hypothèses, ils ont entrepris de mesurer les biais perceptifs individuels chez l’enfants.
Étude InTEnSeA : À la découverte de la perception sensorielle dans l’autisme
Pour cette étude, il existe déjà un article de blog, nous vous invitons à le lire juste en dessous si vous souhaitez en savoir plus :
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