La recherche menée par Lucie ROSE, dans le cadre d'un Master de Psychologie spécialisé en Neuropsychologie à l’Université Paris Descartes sous la direction d'Isabelle JAMBAQUE-AUBOURG et de Pascale PIOLINO portait sur les liens entre les capacités de mémoire autobiographique (la mémoire se rapportant à soi, à son identité, aux faits vécus personnellement) et de théorie de l’esprit (la capacité à inférer les pensées et émotions d’autrui) chez l’enfant d’âge scolaire.
Lucie est venue présenter son projet aux élèves de cycle 3 au printemps 2019 et ceux qui étaient volontaires ont pu prendre part à un protocole expérimental mêlant réalité virtuelle, épreuves sur papier et questionnaires sur des expériences vécues dans le passé. Les résultats n'ont pas permis de faire ressortir de lien direct, statistiquement significatif, entre capacités de mémoire autobiographique et de théorie de l’esprit. En revanche, de manière très intéressante, le rappel efficace d’un contexte spatio-temporel (appelé binding épisodique) est ressorti comme potentiel intermédiaire entre mémoire autobiographique et théorie de l’esprit.
Pouvoir rappeler le « quoi, où, quand » d’un souvenir personnel prédirait, d’après cette recherche, les capacités de théorie de l’esprit et vice-versa. Cela est en ligne avec des recherches qui montrent l’importance de la mémoire du contexte et des capacités narratives dans le développement des compétences de communication et d’interaction sociale.
Les élèves de la Lab School Paris ont fait partie du « groupe contrôle » de cette recherche, qui s'est prolongée en 2020 auprès d’une population d’enfants présentant une épilepsie pédiatrique. Lucie nous en dit plus dans cette vidéo.
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